Depuis plus de quarante ans, la Fédération des maisons médicales défend un projet de société favorisant la santé pour toutes et tous, et une politique de soins de santé primaires.

Au cours de cette législature, des politiques territoriales de réorganisation de la première ligne de soins (Plan social santé intégré à Bruxelles, Proxisanté en Wallonie) ont été lancées avec pour but, notamment, de garantir un accès à une première ligne de qualité et une continuité dans la prise en charge via plus d’intersectorialité. Ces initiatives politiques sont à saluer.

Malgré ces avancées, certaines évolutions sociales et du système de soins doivent retenir toute notre attention. Parmi elles, la dégradation des différents facteurs qui pèsent sur la santé des citoyen·ne·s, que sont par exemple les conditions socioéconomiques, de travail, de logement ou encore l’environnement. La pandémie, la crise énergétique puis l’inflation qui a suivi ont renforcé la dégradation de ces conditions de vie et les inégalités sociales de santé. Notre système de santé est également encore trop gouverné par des principes de marché économique plutôt que de santé publique. En découle, en certains endroits, le développement d’une médecine à deux vitesses et une détérioration de la qualité des soins. Enfin, c’est aussi l’accessibilité des soins qui est malmenée. Un phénomène exacerbé ces derniers temps par les situations de pénuries qui touchent de plein fouet les métiers du soin et de l’accompagnement.

Face à tous ces enjeux, la Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones plaide, plus que jamais, pour le déploiement d’un système de santé qui prenne en compte et en charge les besoins primaires des citoyen·ne·s dans leur environnement de vie, de façon globale, intégrée, continue, accessible et participative.

Vous découvrirez, dans son mémorandum, diffusé en vue des élections 2024, les propositions et pistes d’action portées par la Fédération.